L’immense majorité des psychologues se mobilise massivement, notamment à travers le boycott du dispositif « MonPsy » qui malmène tant les psychologues que les patients. Voici pourquoi ce dispositif provoque la colère et l’indignation chez les psychologues :
c’est un dispositif peu ambitieux qui, après calcul, ne concerne que 0,5 % de la population, avec des critères d’inclusion et d’exclusion plus que restrictifs et d’un total non-sens, ne proposant que 8 séances à l’année (1 séance de 45 min pour le bilan, puis 7 séances de 30 min.), soit 3h30 pour aller mieux.
Un principe discriminatoire :
* Des patients. Les critères d’inclusion restreignent l’accessibilité du dispositif, notamment aux plus précaires qui s’en voient de facto exclus. Cela aggrave les inégalités entre les patients puisque seuls les troubles légers sont remboursés.
* Des outils thérapeutiques. Les conditions édictées pour les psychologues les contraignent à standardiser leur pratique ou ne permet pas l’utilisation d’approches thérapeutiques spécifiques notamment recommandées par l’OMS et la HAS nécessitant des temps de séance long en raison d’une rémunération insuffisante, précarisante, sans dépassement d’honoraire. Nous perdons notre autonomie et nos responsabilités dans la mise en place de notre cadre.
L’accès direct et libre au psychologue est rompu (accès complexifié avec le partage des informations au médecin généraliste) et le patient n’a plus la liberté de choisir son psychologue qui doit obligatoirement être inscrit sur une plateforme;
Un dispositif qui piétine notre déontologie et bafoue ce qu’il y a d'éthique dans notre profession. L’impossibilité de maintenir le secret professionnel en est l’une des illustrations frappantes.
Ce qui est proposé comme une « avancée majeure » n’est autre que la volonté de faire peser le poids du désengagement et de l’abandon du service public (exemple des CMP) sur les psychologues libéraux.
Oui pour le remboursement, mais pas n’importe comment !
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